La pauvreté

 À qui revient cette lourde tâche ? Et comment y arriver ?
 
C’est le premier des dix-sept Objectifs de développement durable (SDGs) que l’ONU entreprend d’accomplir vers 2030. Pourtant, l’on compte aujourd’hui environ 10 % de la population mondiale vivant en-dessous du seuil de pauvreté. Peut-on vraisemblablement accomplir ce but dans une dizaine d’année ?
Les principaux modèles économiques qui luttent contre la pauvreté et la disparité, comme le Communisme et le Socialisme, n’ont pas pu trouver des solutions concrètes pour l’éradication de la pauvreté au niveau global.
 
Vous vous dites surement, ‘il est aisé de critiquer et malaisé de faire mieux’ ! Que pouvons-nous proposer d’autre, qui soit efficace et durable ? Eh bien, la loi islamique nous a déjà octroyé la solution 1,400 ans de cela.
 
Le St Coran exige la distribution équitable des ressources, condamne l’accumulation des biens, interdit le principe de l’intérêt et enjoint aux croyants de contribuer dans divers formes de charité d’une manière volontaire ou obligatoire.
 
« […] qui dépensent de ces dons et richesses que Nous leur avons accordés » (2 : 7)
« Et observez la Prière et payez la Zakāt et obéissez au Messager, afin que miséricorde vous soit faite. » (24 : 57)
La Zakāt, un des cinq piliers de l’Islam, constitue l’une des formes de charité obligatoire. Ce terme, ‘Zakāt’ qui vous est peut-être familier, signifie littéralement ‘rendre pur’. C’est une aumône qui est prélevée sur le bien d’un musulman (or, argent, ou autres types de biens amassés) afin de subvenir aux besoins des indigents. Elle finance aussi les dépenses de l’État qui doit l’utiliser pour éliminer la pauvreté dans la société d’une façon concrète et constante (comme créer de l’emploi, instruire les indigents etc.) Le taux est de 2,5 % par an. En payant la Zakāt, le musulman purifie ses biens et aide à rétablir l’équilibre économique de la société en réduisant l’ écart entre les riches et les démunis.
 
Ce système maintient non seulement le flux des biens et des ressources dans la société, mais encourage aussi les riches de continuer à investir dans des projets, créant ainsi des emplois et multipliant les revenues. Dans un contexte plus large, cela favorise également l’exploitation optimale de la créativité et des compétences de l’individu.
 
« C’est Lui (Allah) Qui a créé pour vous tout ce qui est sur terre… » (2 : 30)
Allah nous dit que tous les biens et les ressources sur terre constitue l’héritage commun ! C’est inacceptable que nous vivons dans l’abondance alors que d’autres humains souffrent de déprivations.
 
De plus, comme nous l’avons mentionné plus haut, l’Islam interdit catégoriquement l’intérêt, une pratique qui retient les biens entre les mains d’un groupe restreint, et inhibe le sentiment de bienfaisance envers autrui. Somme toute, elle est l’une des forces économiques les plus destructives qui constitue une barrière à l’épanouissement des démunis.
« Allah supprimera l’usure et fera accroître l’aumône. […] » (2 : 277)
Au final, les solutions pour l’éradication de la pauvreté proposées par l’Islam sont simples et pratiques.
Premièrement, l’homme doit individuellement et collectivement éveiller le sentiment de la compassion, car sans elle, l’on ne peut espérer ce zèle de charité, cette envie de voir progresser autrui. Le St Prophète Muhammad (que la paix et les bénédictions d’Allah soit sur lui) s’exprima brillamment en ces termes :
« Aucun d’entre vous n’est véritablement croyant, jusqu’à qu’il aime pour son frère ce qu’il aime pour lui-même. » (rapporté par Bukhari et Muslim)
Deuxièmement, il est primordial que les biens et les ressources soient distribués équitablement. Cela fait, les discriminations en toute forme disparaîtront. Le Coran déclare :
« Et dans leurs biens, il y avait une part pour le mendiant et pour l’indigent qui ne mendie pas. » (51 : 20)
« Alors donne au proche parent ce qui lui est dû, et au nécessiteux et au voyageur. […] Tout ce que vous prêterez à intérêt pour augmenter la richesse des hommes, n’augmentera pas aux yeux d’Allah, mais tout ce que vous donnerez en Zakât recherchant le plaisir d’Allah – ce sont ceux-là qui feront multiplier leur richesse. » (30 : 39-40)
En expliquant ces versets, le Calife actuel de la Communauté Musulmane Ahmadiyya (CMA) dit que quand les droits des pauvres sont bafoués, cela les pousse vers le monde du crime, qui par conséquent, affectent le maintien de la paix dans le monde. Leur ressentiment contre les riches se transforme en émeute et au final, de tels désordres entraînent l’effondrement économique. Ainsi, cela revient à chacun d’entre nous de pourvoir aux besoins des nécessiteux : ceux qui quémandent et ceux qui ne quémandent pas !
 
La CMA, qui est une communauté mondiale, possède une structure financière où les adeptes contribuent mensuellement de l’argent visant à soulager les démunis, entre autres. En plus de la Zakat, les membres de la Communauté participent dans multiples fonds de secours tels que la Humanity First.
 
Pour terminer, il est important de faire ressortir ici que la croyance en Dieu engendre la compassion. En effet, le désir de Lui plaire nous pousse à faire le bien et à venir en aide à Ses Créatures. Indéniablement, cela deviendra une source de paix pour tout un chacun et le monde sera guéri de ses maux.
 
Que la paix de Dieu soit sur vous tous !
Nous vous invitons à consulter les livres et les articles dessus, si vous souhaitez en savoir plus sur le système économique en Islam.

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